Accueil > Actualités > “Le rapprochement avec EBEN nous semble hyperlogique”

“Le rapprochement avec EBEN nous semble hyperlogique”

Dots

28 Jan 2019

Dans le contexte de fusion, nous avons souhaité interroger Thierry Forges, Président du S.I.N., devenu, avec la fusion, Président de la nouvelle Commission Services d’Impression numérique. Rencontre avec ce chef d’entreprise pour qui tout changement est une opportunité à saisir. Présentez-nous votre parcours professionnel : Je suis diplômé de l’ESSCA, école de commerce à Angers….

Photo Thierry FORGES

Dans le contexte de fusion, nous avons souhaité interroger Thierry Forges, Président du S.I.N., devenu, avec la fusion, Président de la nouvelle Commission Services d’Impression numérique. Rencontre avec ce chef d’entreprise pour qui tout changement est une opportunité à saisir.

Présentez-nous votre parcours professionnel :

Je suis diplômé de l’ESSCA, école de commerce à Angers. A la sortie de mes études, j’ai passé quinze ans chez XEROX où j’ai débuté comme commercial pour finir membre du Comité exécutif de XEROX France. Fin 2001, j’ai quitté l’entreprise pour créer avec des associés notre propre structure, aujourd’hui le groupe Docuworld.

Présentez-le nous :

Ma décision a été consécutive à la Drupa 2000, grand show mondial consacré aux technologies de l’impression qui a lieu tous les quatre ans en Allemagne. J’y ai pris conscience que l’impression numérique allait devenir une activité à part entière et non une technique en marge de l’imprimerie traditionnelle. Avec mes associés, nous avons décidé de reprendre une entreprise de reprographie existante, Héliographic, à Nantes, que nous avons rattachée à un groupe, Docuwest. On a ensuite procédé par croissance externe, à Rennes, à Angers puis à Paris afin de pouvoir couvrir la proximité, l’immédiateté et avoir un groupe qui nous permette aussi de traiter les 20% que nos sites de proximité ne peuvent pas faire. En 2013, Docuwest est devenu Docuworld. C’est également un groupement qui rassemble sous sa marque une dizaine d’enseignes totalement indépendantes avec lesquelles nous partageons un site web, des achats et des services marketing.

Quelles sont selon vous les enjeux du marché ?

Aujourd’hui, tout le monde est confronté à la dématérialisation : nos clients impriment de moins en moins et on assiste à une baisse de notre chiffre d’affaires. Non pas parce que nos clients nous quittent mais parce qu’ils n’impriment plus. Donc l’enjeu dans les années à venir n’est pas d’aller chercher plus de clients mais de travailler sur des produits beaucoup plus qualitatifs : on va imprimer de moins en moins mais de mieux en mieux et notamment relever le défi du “physital” (contraction de “physique” et “digital”). De plus en plus, le papier va être une manière de renvoyer vers le digital, c’est le papier connecté, la réalité augmentée. Donc oui, on imprimera moins, oui, on imprimera mieux, oui, on va proposer aux clients des solutions de plus en plus innovantes pour faire systématiquement un pont entre le papier et le digital. Le papier sera de plus en plus premium car dorénavant le client se servira du papier pour valoriser l’information pour marquer les esprits. Le papier est destiné à devenir la version premium du document. La dernière des erreurs à faire est d’opposer papier et digital.

Pourquoi avez-vous choisi de faire partie d’un syndicat ?

Pour moi, cela a toujours été évident. Docuwest a, depuis sa création, adhéré au S.I.N. Un syndicat professionnel défend les intérêts d’une profession, au sens noble du terme. C’est aussi l’interlocuteur des pouvoirs publics et notamment avec la réforme Macron qui vise à réduire les branches et à transférer certaines compétences aux entreprises elles-mêmes. Par cela, on a, en fait, renforcé le rôle des branches en leur permettant de moins gérer le quotidien et de se recentrer sur leurs domaines “régaliens” comme la formation, les minimums conventionnels, la protection sociale etc.

Pourquoi le rapprochement avec EBEN ?

J’ai toujours trouvé que le rapprochement des branches était une bonne chose. Le syndicat de l’impression numérique a été créé parce que notre profession voyait bien qu’elle était différente de l’imprimerie industrielle. Cependant, nous sommes un petit syndicat avec un seul salarié à temps complet à qui l’on demande d’être compétent sur les dossiers les plus divers. De plus, en tant qu’administrateurs nous avons eu du mal à faire venir de nouveaux adhérents de part la taille du marché. Par conséquent, un syndicat de la taille d’EBEN a des gens spécialisés pour chaque domaine qui sont, de fait, plus pointus. J’ai donc vu la réforme comme une opportunité de pouvoir grandir. Par ailleurs, nous avons constaté que les entreprises de la Fédération EBEN résonnent de la même façon que nous car elles ont souvent les mêmes fournisseurs et adressent les mêmes clients. Nous avons la même notion de service et souvent les mêmes interlocuteurs.