L’objectif : toujours avancer et ne jamais stagner...
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Entre Monaco et la France, Jean-Michel HOSMALIN, dirigeant de la société ITSB, a accepté de répondre à nos questions sur son parcours, ses carrières et sa société.
• Tout d’abord, pouvez-vous nous présenter votre société ITSB ?
Née en 2002, ITSB est une société anonyme monégasque au capital de 400 000 euros. Grâce au rachat d’un fonds de commerce en 2007, nous avons augmenté notre parc de contrats et de clients entre autres et avons recruté deux collaborateurs. Après un passage en société anonyme en 2009 et des embauches supplémentaires, la société a continué de se développer jusqu’à aujourd’hui. En juillet 2019, nous avons racheté une petite société en France, Access 2 IT (SARL), qui est une filiale à 100% de notre société de Monaco.
Notre cible de clientèle est essentiellement les TPE-PME, dans lesquelles il n’y a pas de service informatique et auxquelles nous apportons notre valeur ajoutée. En effet, l’activité de la société est surtout le négoce de matériel informatique, d’infrastructures… et tous les services associés comme l’infogérance (on parle de contrats d’assistance ici) par exemple. En résumé, nous nous positionnons comme les services informatiques de nos quelque 150 clients sous contrat de la société monégasque et la trentaine de clients sous contrat de notre société française.
Notre chiffre d’affaires consolidé sur les deux entités s’élève à presque 3 millions d’euros et nous comptons 20 collaborateurs. Concernant notre périmètre géographique, il se situe principalement à Monaco, les Alpes-Maritimes (06) et le Var (83).
Enfin, nous avons également une petite SARL créée avec mon fils et deux de mes commerciaux en France. Celle-ci détient environ 30% des parts d’une petite entité basée à Aix-en-Provence.
• Quel est votre parcours ?
Après 10 ans chez Texas Instruments au laboratoire de production des semi-conducteurs, j’ai réalisé une formation commerciale au sein d’une école de vente créée par un ancien vendeur IBM. Celle-ci m’a permis de travailler 10 ans au service commercial d’un groupe niçois. En 2000, en parallèle d’une courte expérience avec une entreprise de Saint-Laurent-du-Var, j’ai fait la connaissance de nos partenaires monégasques et y ai développé l’activité. Associés jusqu’en 2018, j’ai fini par racheter la quasi-totalité des parts de Boss Informatique (ancien nom d’ITSB).
• Comment avez-vous vécu la crise ?
En ce qui me concerne, plutôt bien. À Monaco (où les mesures sanitaires ont été sensiblement les mêmes qu’en France), nous avons fait peu de travail partiel et ce, uniquement sur la partie commerciale. En effet, c’était le seul secteur où mes collaborateurs n’ont pas pu travailler de la façon habituelle. S’ils ont gardé les relations avec les clients qui avaient besoin de services immédiatement, notamment au moment du premier confinement (mise en place de VPN et autres firewalls entre autres), la partie démarchage et prospection n’était plus possible… En revanche, du côté des techniciens, il n’y pas eu de travail partiel. Concernant nos clients, nous avons eu peu de suspension de contrats donc les conséquences ont été minimes. En revanche, pour la société française, cela s’est passé différemment. Les commerciaux et les techniciens ont dû être au chômage partiel car la typologie de clients n’était pas la même.
Ce qui nous a aidés à passer la crise financièrement, ce sont les contrats d’infogérance prélevés mensuellement grâce auxquels nous avons notamment pu faire les salaires.
• Quels sont vos projets de développement ?
En réalité, il ne s’agit pas de développer l’entreprise mais de consolider notre récurrent. Notre ambition est d’apporter au client encore plus d’expertise sur l’ensemble de nos services. Pour cela, nous avons plusieurs projets internes en cours pour améliorer la qualité et la stabiliser. Mon passage chez Texas Instruments m’a enseigné beaucoup de choses, en termes de processus qualité par exemple ; ce dont je m’inspire aujourd’hui pour maintenir et optimiser notre qualité de services.
Enfin, il ne faut pas oublier la montée en puissance des services managés. D’ailleurs, nous avons en interne une collaboratrice spécialisée dans ce domaine dont la tâche est de contrôler l’ensemble des consoles d’administration et de remonter aux techniciens si elle repère un souci sur l’une d’entre elles avant que le client s’en rende compte.
• Quels sont les enjeux du marché selon vous ?
L’un des enjeux du marché est clairement le recrutement. Nous avons beaucoup de mal à trouver les profils adaptés qui, de fait, ont de vraies prétentions salariales. En effet, les gens que l’on recrute viennent en général de clients finaux qui connaissent bien l’informatique de cette typologie de clients mais il y a un gap entre ce type de techniciens et les nôtres. En définitive, c’est vraiment compliqué de trouver des gens bien formés pour nos métiers. C’est l’enjeu majeur du marché selon moi.
• Que vous apporte la Fédération EBEN ?
Ce que nous apporte la Fédération, c’est avant tout le partage. Comme nous venons tous de régions différentes, nous pouvons échanger sans trop avoir le spectre de la concurrence. De plus, comme nous sommes situés à la frontière italienne, la Fédération, comme notre groupement, nous permettent aussi d’avoir une visibilité sur le territoire.
Enfin, le travail fourni par la Fédération EBEN est vraiment superbe. Je suis un adepte du Pack juridique dont je me suis beaucoup servi. D’autre part, le travail effectué par la directrice générale pendant le premier confinement est absolument énorme.
• Avez-vous une devise ou une citation favorite ?
Pour moi, le plus important est de toujours avancer mais sans se précipiter.